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 Notions de résistance des matériaux  

Résistance des pièces mécaniques

Propriétés mécaniques des métaux

Essai de traction.

LES SOLLICITATIONS

DÉFORMATIONS ET CONTRAINTES

 

 

 

Cours de résistance des matériaux

Hypothèses

Torseur de cohésion

Sollicitations

Notion de contrainte

Concentration de contrainte

 

 

 Notions de résistance des matériaux

Résistance des pièces mécaniques

Les règles de la bonne construction obligent à choisir les formes et les dimensions des pièces en tenant compte des conditions dans lesquelles ces pièces sont placées.

Pour savoir faire ce choix, il faut

  1. connaître les propriétés physiques et les caractéristiques mécaniques des matériaux utilisés ;
  2. identifier les efforts auxquels sont soumises les pièces;
  3. calculer leurs dimensions en fonction de ces propriétés et de ces efforts.

Ces études sont du ressort de la technologie générale et de la mécanique.

 

Propriétés mécaniques des métaux

Les métaux sont élastiques.

Lorsqu'on parle de corps élastique, on pense tout de suite au caoutchouc.

Un fil de caoutchouc est élastique parce que, si après I'avoir allongé en exerçant sur lui une traction, on cesse de le solliciter, il reprend aussitôt sa longueur initiale.

Faisons l'expérience avec un fil d'acier de 2 mm de diamètre et de 1m de longueur, en suspendant à ce fil une masse de 50 kg.

a) Nous pouvons mesurer un allongement qui est par exemple 0,8 mm.

b) Si nous enlevons la masse, le fil reprend exactement sa longueur primitive.

c) Le fil d'acier est donc élastique.

elast.gif (3519 octets)

 

Essai de traction.

On mesure les qualités d'un métal aux points de vue élasticité, résistance et plasticité par un essai de traction.

Une éprouvette est saisie par les mâchoires d'une machine qui exerce sur elle des efforts croissants tendant à l'allonger.

eprouv.gif (1614 octets)

machine.gif (4224 octets)

A chaque instant, la charge totale appliquée à l'éprouvette est mesurée.

Le quotient de la charge totale appliquée, par la section de l'éprouvette est appelé " charge unitaire ".

 

Le graphique représentant les allongements en fonction des charges unitaires à l'allure de la figure ci-contre.

Dans une première période, l'éprouvette soumise à des charges croissantes se déforme élastiquement. On constate de plus que les allongements sont proportionnels aux efforts (cette propriété est caractéristique des déformations élastiques).

Pour une certaine charge unitaire dite " limite apparente d'élasticité ", l'éprouvette continue pour la première fois à s'allonger sans que la charge augmente (symbole Re).

courbe1.gif (5351 octets)

 

 

Pour une certaine charge unitaire dite " limite conventionnelle d'élasticité " à A% l'allongement non proportionnel à la charge vaut A% de la longueur initiale de l'éprouvette

allongement.gif (2448 octets)

 

Dans une seconde période, les déformations sont permanentes. la charge unitaire augmente jusqu'à un maximum dit " résistance à la traction "

Enfin I'allongement continue à se produire provoquant une baisse de la charge unitaire. En un point de l'éprouvette se produit une " striction " puis il y a rupture.

Sur l'éprouvette cylindrique de section 78,5 m m2, on a marqué deux repères éloignés de 50 mm (Lo,). Après rupture, on rapproche les deux morceaux. La distance mesurée entre les deux repères est, par exemple, 58,5 mm (Lu).

 

 

rupture.gif (1008 octets)

 

Quelques valeurs de R et Re.

Les valeurs données par le tableau ci-contre sont obtenues par des essais tels que celui qui vient d'être .Les éprouvettes sont usinées soigneusement dans du métal parfaitement sain. Les essais sont conduits lentement, sans effet de choc. Les caractéristiques mesurées sont donc les meilleures que le métal considéré puisse donner. Les conditions réelles d'utilisation exigent que, lors des calculs, on ne tienne compte que d'une résistance 3 à10 fois plus faible (" coefficient de sécurité - 3 à10 ").

D'autre part, il faut savoir que les traitements mécaniques (écrouissage) ou thermiques (trempe, etc.) influent fortement sur les caractéristiques de certains métaux.

 

tableau.gif (4091 octets)

 

LES SOLLICITATIONS

Suivant les différentes déformations que prend un corps sous l'action des forces extérieures qui lui sont appliquées. on dit que ce corps est diversement " sollicité ".

Les différentes sollicitations simples sont : l'extension (ou traction), la compression, le cisaillement, la flexion,, la torsion.

Extension.

Lorsqu'un corps est sollicité à l'extension, c'est-à-dire lorsqu'il s'allonge, les efforts qui lui sont appliqués se ramènent à deux forces égales et opposées orientées dans le sens convenable. Exemple : La barre AC est sollicitée à l'extension.

extension.gif (1225 octets)

 

Compression.

Un corps comprimé se raccourcit. Les efforts qui lui sont appliqués sont, comme pour l'extension, égaux et opposés, mais ils sont orientés à l'inverse . Il faut aussi que le corps soit suffisamment court ou, s'il est long, qu'il soit guidé de telle manière qu'il ne puisse fléchir

 

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Cisaillement

Les efforts ont encore la même disposition que dans le cas précédent. Généralement. ils sont appliqués perpendiculairement à l'axe de la barre. Le corps est soutenu de telle sorte que ses deux tronçons, placés de part et d'autre de sa section dans le plan de laquelle agissent les forces, ne peuvent que glisser l'un sur l'autre .

Exemple rivet peu serré .

rivetcisail.gif (1000 octets)

 

cisail.gif (2071 octets)

 

Flexion.

L'axe de la barre fléchit, c'est-à-dire change de courbure, lorsque les forces qui lui sont appliquées exercent sur elle des moments (dits fléchissants) tendant à faire tourner ses sections droites les unes par rapport aux autres, autour d'axes perpendiculaires à sa direction générale. Exemple : poutre supportant un chariot monorail .

pont.gif (1978 octets)

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Torsion.

Un corps est tordu (ses fibres se déforment en hélice) lorsque les efforts extérieurs qui lui sont appliqués se réduisent à deux couples de moments opposés agissant dans des plans perpendiculaires à son axe . Ces moments (dits de torsion) tendent à faire tourner les sections droites les unes par rapport aux autres, autour de l'axe perpendiculaire à leur plan passant par leur centre de gravité. Exemple : clé à douille.

cle.gif (3220 octets)

 

 

DÉFORMATIONS ET CONTRAINTES

Une pièce sollicitée se déforme

Une pièce tendue s'allonge.
Une pièce comprimée se raccourcit.
Deux sections contiguës d'une pièce cisaillée glissent l'une sur l'autre.
Lorsqu'une pièce est tordue, chacune de ses sections glisse en tournant par rapport aux sections contigües.

Généralement, le calcul à pour but de garantir une déformation entièrement élastique. Mais certains cas exigent de prévoir la déformation permanente (pliage d'une tôle, emboutissage) ou même la rupture (poinçonnage, goupillage de sécurité).

 

Contrainte.

Lorsqu'une pièce est sollicitée, chaque élément de section déformée résiste a un certain effort. C’est la valeur de cet effort évaluée pour l'unité d'aire de la section qui est la contrainte

t : contrainte tangentielle (ou " de glissement ") si elle est dans la direction de la section (cisaillement, torsion).

s :contrainte normale, si elle est perpendiculaire à la section (extension, compression, flexion).

Comme la charge limite d'élasticité à laquelle elle doit rester inférieure, la contrainte s'évalue dans le système légal en N/mm²

Pour une raison évidente d'économie de métal, on a intérêt à déterminer la forme d'une pièce de manière que la contrainte en chacun de ses points soit égale à la contrainte maximale admissible, mais la réalisation est parfois éxagérément coûteuse

 

Pièces tendues.

Les efforts de traction auxquels une barre est capable de résister sont proportionnels à l'aire de sa section et sont indépendants de la forme de celle-ci.

Il en résulte

a) Que la contrainte, constante en tous les points de la section, vaut : s = N/S

b) conditions de résistance .

La résistance pratique (contrainte maximale admissible) à l'extension Rpe, est égale à :

Rpe = Re/s

Avec s coefficient de sécurité, plus souvent comprise entre 3 et 10.

Exemple : un acier E 30 (Re= 280 N/mm²) pour lequel on aurait choisi un coefficient de sécurité 4 aurait une résistance pratique Rp = 280/4 = 70 N/mm²

s calculé < spe

N/S< spe

Plus le coefficient de sécurité est grand, moins la construction est à la merci d'un dépassement accidentel de Re.

II faut noter également que toute variation brutale de la section d'une pièce, surtout si elle est obtenue par usinage, provoque une " concentration de contrainte ". La pièce peut alors être jusqu'à 3 ou 4 fois moins résistante que si elle avait partout sa plus faible section.

 

c) Allongement.

Nous avons vu que, si la déformation est élastique, elle est proportionnelle à la contrainte. Le coefficient de proportionnalité est dit       " module d'élasticité longitudinale "

Allongement relatif s = Ee avec s contrainte, E module d'élasticité longitudinale, et e allongement élastique unitaire (Dl/l)

 

Pièces comprimées.

Le raisonnement ci-dessus est intégralement applicable au cas d'une pièce comprimée .

Seule la valeur numérique de la résistance pratique peut être différente, dans le cas de la compression, de ce qu'elle est dans le cas de l'extension, à coefficient de sécurité égal.

Pour les aciers courants, on admet que: Rpc = Rp

Pour les fontes :

Rpc = 2 à 4 Rp.

 

Pièces cisaillées.

Le raisonnement fait à propos de l'extension est applicable au cas d'un cisaillement.

L'effort extérieur appliqué à la pièce est couramment appelé effort tranchant.

Les résistances pratiques au cisaillement sont généralement différentes des résistances pratiques à la traction.

Pour les aciers au carbone à faible teneur : Rpg ~ 0,5 Rp

Pour les aciers au carbone à forte teneur et les aciers alliés

0,6 Rp < Rpg < 0,8 Rp

Pour la fonte : Rpg = Rp

Pièces fléchies.

La barre AB de section rectangulaire fléchit plus fortement lorsqu'elle est placée " à plat " que lorsqu'elle est placée " sur chant ".  Tel est le fait d'expérience courante qu'il nous faut expliquer.

Sous I'action de l'effort F et des actions des appuis , la barre se déforme. Les " fibres " de métal telles que A1, B1 s'allongent, elles sont tendues;celles telles que A2,B2, sont comprimées.

Les unes et les autres sont d'autant plus allongées ou raccourcies qu'elles sont plus éloignées de la couche de "fibres neutres " (c'est-à-dire non déformées) situées dans la région moyenne.

flex2.gif (4652 octets)

 

 

   Cours de résistance des matériaux

1) Hypothèses
2) Torseur de cohésion
3) Sollicitations
4) Notion de contrainte
5) Concentration de contrainte

 

 

1) Hypothèses

Pour faire une étude de résistance des matériaux, nous avons besoin de faire des hypothèses simplificatrices.
Une fois que ces hypothèses sont définies, nous pouvons nous lancer dans l'étude.

 

2) EFFORTS INTERIEURS ou Torseur de cohésion

Soit une poutre P, en équilibre sous l’effet d’actions mécaniques extérieures.
Pour mettre en évidence les efforts transmis par la matière au niveau de la section S, nous effectuons une coupure imaginaire dans le plan S. Il la sépare en deux tronçons E1 et E2.

On isole le tronçon E1.

-Les actions mécaniques que le tronçon E2 exerce sur le tronçon E1 à travers la section droite S sont des actions mécaniques intérieures à la poutre E.

Nous en ignorons à priori la nature, cependant la liaison entre E1 et E2 peut être modélisée par une liaison complète. On peut donc modéliser l’action mécanique E2 sur E1 par un torseur appelé torseur de cohésion noté :

avec G Î ligne moyenne

PAR CONVENTION on prendra toujours pour l’action mécanique de la partie droite sur la partie gauche Þ

Détermination du torseur de cohésion :

On fait une étude statique de l’équilibre des tronçons E1 ou E2.

  1. Equilibre de E1 (Somme des efforts à gauche) :

    Système matériel isolé : Le tronçon E1.

    Principe fondamental de la statique :

    Û Û

  2. Equilibre de E2 (Somme des efforts à droite) :

    Système matériel isolé : Le tronçon E2.

    Principe fondamental de la statique :

      Û Û

      Û  

  3. Conclusions :

    Chaque tronçon est en équilibre et l’application du PFS, à l’un et à l’autre, permet de faire apparaître et de calculer les efforts intérieurs (torseur de cohésion) exercés au niveau de la coupure.

    torseur de cohésion = - Somme des torseurs d’action à gauche de la coupure 

    ou

    torseur de cohésion = Somme des torseurs à droite de la coupure

Remarques :

Le torseur de cohésion (actions mécaniques intérieures) est modifié lorsque l’on déplace la coupure le long de la poutre :

- Si une discontinuité d'ordre géométrique (changement de direction de la ligne moyenne) apparaît (exemple : poutre en équerre).

- Si une discontinuité liée à une résultante nouvelle (ou un moment nouveau) apparaît.

Composantes du torseur de cohésion :

N : Effort normal sur (G,)         Ty : Effort tranchant sur (G,)
Tz : Effort tranchant sur (G,) Mt : Moment (couple) de torsion sur (G, )   
Mfy :Moment de flexion sur (G,)         Mfz : Moment de flexion sur (G, )

            

                               

 

3) SOLLICITATIONS SIMPLES ET COMPOSEES :

Sollicitations simples : Torseur de cohésion comprenant une seule sollicitation.

Sollicitations composées : Torseur de cohésion comprenant plusieurs sollicitations simples (Traction + flexion par exemple).

Tableau regroupant les sollicitations simples les plus courantes

Sollicitations

Effort normal

Effort tranchant

Moment de torsion

Moment de flexion

Ecriture du torseur de cohésion

Traction/compression

N 

    T =0

Mt =0

Mf =0

Cisaillement (1)

N =0

T

Mt =0

Mf =0

Torsion

N =0

    T

Mt 

Mf =0

Flexion pure (2)

N 

T =0

Mt =0

Mf    

(1) Suivant l'orientation des sollicitations, l'effort Ty ou Tz peut être nul.

(2) Suivant l'orientation des sollicitations, le moment Mfy ou Mfz peut être nul.

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 4) NOTION de CONTRAINTE :

Notion de vecteur contrainte en un point.

 

Les actions mécaniques de cohésion sont les efforts que le tronçon (E2) exerce sur le tronçon (E1) à travers la section droite (S) de la coupure fictive. Ces actions mécaniques sont réparties en tous points de (S) suivant une loi a priori inconnue. Notons Df  l'action mécanique au point M et DS l'élément de surface entourant ce point. Soit x la normale issue de M au plan de la section (S), orientée vers l'extérieur de la matière du tronçon (E1).

On appelle vecteur contrainte au point M relativement à l'élément de surface DS orienté par sa normale extérieure , le vecteur noté tel que:

 

On définit ensuite les contraintes normales et tangentielles respectivement la projection de sur la normale , et la projection de sur le plan de l'élément de surface DS.

 

t : contrainte tangentielle (ou " de glissement ") si elle est dans la direction de la section (cisaillement, torsion).

s :contrainte normale, si elle est perpendiculaire à la section (extension, compression, flexion).

Comme la charge limite d'élasticité à laquelle elle doit rester inférieure, la contrainte s'évalue dans le système légal en N/mm².

Pour une raison évidente d'économie de métal, on a intérêt à déterminer la forme d'une pièce de manière que la contrainte en chacun de ses points soit égale à la contrainte maximale admissible, mais la réalisation est parfois exagérément coûteuse

Ce qu'il faut savoir :

F La contrainte est un vecteur. On utilise la plupart du temps ses projections appelées contraintes normale et tangentielle. L'unité de la contrainte est le rapport d'une force par une unité de surface (N/mm2, MPa).

F On peut dire en simplifiant, qu'une contrainte est une force intérieure appliquée à l'unité de surface au point donné de la section donnée. On pourra parler de densité de force par unité de surface.

F La contrainte est définie pour un solide idéal (Hypothèses de la RdM). En réalité, les matériaux ne sont pas parfaitement homogènes. Les joints de grains présents dans tous les alliages industriels créent des hétérogénéités de structure et de composition. Néanmoins, les calculs réalisés avec un milieu supposé continu donnent des résultats proches de la réalité.

 

Pour en savoir plus.

            A quoi sert le calcul des contraintes ?

    Expérimentalement, on a défini pour chaque matériau une contrainte limite admissible au-delà de laquelle la pièce subit des détériorations de ses caractéristiques mécaniques, dimensionnelles, voire une rupture. Le calcul de résistance des matériaux consiste à vérifier que les contraintes engendrées par les sollicitations extérieures ne dépassent pas la contrainte limite admissible par le matériau. Le calcul des contraintes sert à évaluer la tension dans la matière.

    Peut-on observer une contrainte ?

Une contrainte est un outil de calcul, on ne peut pas l'observer directement, par contre on peut observer ses effets : études des déformations, études de la cassure, photoélasticité. A l'aide des trois méthodes précédentes, on peut évaluer les contraintes dans un matériau mais cela reste moins précis qu'un calcul de RdM à l'aide d'un logiciel de calcul par éléments finis.

 

Quels sont les paramètres qui influencent les contraintes ?

Nous avons vu précédemment que la contrainte est le rapport d'une force par une surface. Les paramètres qui influencent directement une contrainte sont : les sollicitations, la section de la poutre.

 

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